Retranscription des premières minutes :
- Le Petit Matin Sud Radio, 5h-7h, Benjamin Gleize.
- Il est bientôt 6h40 sur Sud Radio. La vie en vrai, c'est un cauchemar pour beaucoup de Français, beaucoup d'entre vous.
- Le moustique-tigre est de retour. Chacun a sa petite astuce, petite solution pour tenter de s'en débarrasser.
- À Brive, figurez-vous que pour lutter contre l'envahisseur, on a décidé d'en rajouter, d'en rajouter.
- Oui, chaque semaine, 400 000 moustiques-tigres stériles sont lâchés dans la nature.
- Clélia Oliva, bonjour.
- Bonjour, Benjamin.
- Et bienvenue sur Sud Radio. Vous êtes la présidente de Terratis, entreprise montpellierenne spécialisée dans la technique de l'insecte stérile.
- Alors c'est vrai que c'est une idée plutôt surprenante que vous avez eue, lâcher des centaines de milliers de moustiques-tigres comme ça pour lutter contre le moustique-tigre.
- Ça marche comment, votre dispositif, Clélia Oliva ? Oui, pour bien comprendre pourquoi on fait ça, il faut savoir trois choses concernant le moustique-tigre.
- Premièrement, seuls les femelles piquent.
- Et chaque piqûre qu'elles vont faire va leur permettre de pondre une soixantaine d'œufs.
- Mais toutes ces pentes, elles sont issues d'un seul accouplement. Et c'est ça, la clé.
- Donc nous, pour empêcher la descendance de ces moustiques, on va relâcher en surnombre des moustiques-tigres mâles stérilisés.
- En fait, on va faire en sorte que cet unique accouplement, il soit fait par un mâle stérile.
- Et donc, ça permet de casser la chaîne, quoi, d'une certaine manière.
- C'est ça. Donc les femelles qui vont s'accoupler avec nos mâles stériles, elles ne vont pas avoir de descendance. Elles vont pondre uniquement des œufs vides.
- Donc en faisant en sorte que nos lâchés soient faits pendant toute la période de présence des moustiques adultes, donc de mai à octobre, on arrive à maintenir très bas une densité de moustiques.
- 400 000 moustiques-tigres stériles lâchés comme ça chaque semaine, c'est beaucoup.
- Comment vous en êtes arrivés à ce chiffre-là ? C'est quoi ? C'est un calcul que vous faites pour arriver à ce chiffre des 400 000 moustiques-tigres stériles à relâcher ? On essaie de relâcher environ 10 fois plus de mâles stériles que de mâles sauvages présents dans les zones visées.
- L'objectif, c'est vraiment que toutes les femelles moustiques qui vont émerger en tant qu'adultes puissent rencontrer nos mâles plutôt que les mâles sauvages.
- Alors j'ai une question. Voilà, c'est d'un nom initié, mais 400 000 comme ça moustiques-tigres stériles lâchés chaque semaine, vous les trouvez où, ces moustiques-tigres ? Parce que ça fait beaucoup.
- Eh bien on les fabrique.
- Vous les fabriquez ? Ah, expliquez-nous.
- On les fabrique. On est la seule entreprise, effectivement, à produire des moustiques.
- Donc on est... Sur Montpellier, on a notre premier site de production qui va nous permettre cette année d'atteindre un million de moustiques mâles par semaine.
- Donc on a un élevage en continu de moustiques, et on en retire les mâles, on les stérilise en les passant sous un rayon X, c'est les mêmes machines qui sont utilisées pour les radiographies, par exemple.
- Et ensuite, on les amène sur le terrain. Donc cette année, on commence avec la ville de Brive, et chaque semaine, on relâche nos mâles.
- Dans des endroits précis qui sont sélectionnés, justement, pour ces lâchés ? Comment ça se passe ? Comment ça se passe ? En général, une collectivité nous demande de protéger une certaine zone.
- Donc là, la ville de Brive a sélectionné une zone qui est proche d'un cimetière, parce que c'est vraiment une grosse source de production de moustiques, pour rappel, en général, ce moustique se développe dans des très petits réservoirs d'eau, donc souvent les soucoupes de pots de fleurs.
- Et nous, pour protéger cette zone, on la quadrille. On va faire plusieurs points de lâchés, de façon à ce que nos mâles puissent se disperser de façon homogène sur l'ensemble de cette zone.
- Oui, il faut le dire, un moustique-tigre qui est vecteur d'un certain nombre de maladies, ça peut être la dengue, le chikungunya notamment.
- Alors vous avez déjà testé votre solution à La Réunion ? Il y a déjà eu des expérimentations aussi en Italie ? C'est ça.
- Et en Espagne. Les résultats, quels sont-ils exactement ? Ils sont positifs, véritablement ? Ils sont positifs....
Transcription générée par IA