Retranscription des premières minutes :
- Le meilleur de Sud Radio, John Rakotosafi.
- On écoutera avec Benjamin Gleize le ressenti d'un spécialiste de la papauté, Frédéric Mounier.
- On retrouvera également le meilleur de La Vérité en Face qui parlait cette semaine de cette photo polémique entre François Mitterrand et le maréchal Pétain.
- Photo qui a mis plus de 50 ans à sortir.
- Ça sera donc dans quelques minutes.
- Avant ça, je vous propose de retrouver le meilleur de l'invité politique de Jean-Jacques Bourdin.
- C'était le ministre de l'Industrie, Marc Ferracci, qui était le premier ministre de l'Industrie.
- A notre micro au début de la semaine.
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Notre invité Marc Ferracci, ministre chargé de l'Industrie et de l'Énergie.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous.
- Vous êtes membre d'un gouvernement et vous travaillez sous l'égide d'un premier ministre qui s'appelle François Bayrou et qui a une idée.
- Il a une idée de proposer un référendum sur la réduction des déficits et la dette.
- Et la dette.
- Que pensez-vous de cette idée ? D'abord, c'est une piste de réflexion.
- Et vous l'avez bien lu.
- Je pense que vous êtes rigoureux dans vos analyses et vos lectures.
- Comme à la coutumée, Jean-Jacques Bourdin.
- C'est une piste de réflexion pour résoudre au fond quel problème ? C'est le problème d'une prise de conscience.
- On a aujourd'hui un niveau de dette qui est tel que la charge de la dette, dans les prochaines années, pourrait atteindre 100 milliards d'euros par an.
- La charge de la dette, c'est simplement les intérêts que nous payons sur notre dette.
- Ça veut dire qu'un certain nombre d'investissements, dans l'école, dans la santé, dans notre modèle social, ne seront plus possibles du fait même qu'on paye une charge de la dette trop importante.
- Ce que le Premier ministre a souhaité faire, avec l'interview qu'il a réalisée hier, et puis il y a quelques jours, avec une grande conférence de presse sur laquelle il a mis sur la table, avec un certain nombre d'autres ministres, des constats, c'est montrer ce qu'est la réalité aujourd'hui de notre modèle économique et social.
- Cette réalité, c'est que nous dépensons trop, et parfois de manière inefficace.
- Et que nous ne produisons pas assez.
- Mais le constat est là.
- Cette solution, cette idée.
- Premièrement, n'est-ce pas, violer la Constitution ? Parce que qui vote le budget ? Les parlementaires, non ? C'est pour ça que je pense qu'il faut beaucoup de prudence sur la mise en œuvre d'une telle idée.
- Mais l'idée de consulter les Français de manière générale, pas forcément sur le texte du budget, parce que là, je vous rejoins, le texte du budget, la Constitution précise de manière extrêmement rigoureuse, Exactement.
- La manière dont il doit être examiné et adopté.
- Mais au-delà du budget, on peut interroger les Français, avec le référendum ou avec d'autres modalités, sur des questions un petit peu plus générales.
- Comment vous voyez l'équilibre de notre modèle social ? Comment est-ce qu'on finance la protection sociale ? Comment toutes ces questions, elles sont légitimes ? Et je pense que s'adresser aux Français pour leur demander leur avis, que ce soit par le voie du référendum, que ce soit par la voie de conventions citoyennes, comme on en a lancé ces derniers temps, et comme le Président de la République en a lancé une sur les questions scolaires, ça a du sens.
- Est-ce qu'on va faire réutiliser cette idée ? Mais quelle question, référendum, sur la dette et sur la réduction des déficits ? Quelle question pourrait-on poser ? Mais vous savez que… Je ne la vois pas.
- Un référendum doit porter sur un projet législatif.
- Oui.
- C'est le principe.
- Donc la question, c'est qu'est-ce qu'on mettrait ? Moi, très sincèrement, je pense que… C'est fumeux, quand même.
- Cette question, cette question, elle vise… Et le Premier ministre, je pense, l'a posée en ces termes-là, et avec cette finalité-là, elle vise à montrer que c'est aussi les Français qui doivent avoir leur mot à dire sur cette réflexion-là.
- Ensuite, quelles sont les modalités par lesquelles on leur donne voie au chapitre ? Eh bien ça, nous aurons l'occasion d'en discuter, et je pense que le Premier ministre aura aussi l'occasion de...
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